Le livret 'Lee Miller dans la baignoire de Hitler' est le portrait d’une femme, qui, à la fin de sa vie, a dit qu’elle se considérait comme une vache à lait entièrement siphonnée, vidée. Une femme ayant vécu dans l’ombre de tant d’hommes – des hommes célèbres. Jan Lauwers a voulu dresser un portrait non pas de Lee en particulier, mais de tant de femmes muselées, que l’histoire de l’art a effacées. Et puis il y a cette photo : 'Lee Miller in Hitlers Bathtub'. Que signifie d’ailleurs pour Lee le fait de prendre un bain dans la baignoire d’un monstre ? Que signifie en outre pour elle le fait d’y être photographiée ? Le texte commence au moment où elle se tient devant la baignoire de Hitler, dans ses vêtements malodorants, encore imprégnés des odeurs de cadavre de Dachau.

Après le succès de Billy's Violence, le désir de poursuivre cette histoire intense était trop grand parmi l’équipe artistique, tant chez les acteurs que l’équipe, il y aura donc une suite: Billy's Joy. Victor Lauwers s’attelle une nouvelle fois à l’adaptation de textes de Shakespeare et de voir ce qu'elles peuvent encore signifier à notre époque - une époque de grandes controverses, de polémiques vulgaires, de cancel culture, de racisme structurel, de changement climatique, de guerre. De quoi peut-on encore rire ? L'humour est-il l'arme du lâche ou une forme d'activisme ?

AMOPERA est le premier épisode d'un triptyque autour de l'idée de "méta-opéra", qui propose une réflexion sur le médium de l'opéra. Ce premier épisode - la partie amour - est une collaboration intense entre Klangforum Wien et Needcompany sur l'opéra et le théâtre musical des cent dernières années.

Songs of Disconnection est l’étape suivante de l’investigation que mène Seghers sur la relation potentiellement tragique entre l’artiste et le spectateur. Elle réside dans l’impulsion irrésistible à partager et à se connecter, et l’impossibilité effective d’y parvenir.

Pour Billy's Violence, Victor Afung Lauwers a recherché les dix des tragédies de Shakespeare et les a réécrites en dialogues intimes et violemment amoureux dans lesquels la femme est centrale, dépouillée de toute référence historique, de toute anecdote.

Le Band facing the wrong way ignore le mur du théâtre contre lequel il s'efforce de hurler. Il chante au-delà du mur. Soit il parvient à le traverser, soit le mur fait un pas de côté – ou non, et alors tout le monde et tout le reste s'écrasent contre lui. Ce qui compte, c'est l'effort que ça coûte.

Seul le fou peut exprimer sans crainte des pensées critiques envers le roi. OHNO COOPERATION (Maarten Seghers, Jan Lauwers et Elke Janssens) fait de ce privilège sa mission dans sa réflexion sur la place de l’art et de l’artiste dans la société.

Scandés, des exposés comme “an artist has to be nice, so you can understand” et “if art is my lover, then who the f*** are you?” font littéralement éclater le théâtre, en un feu d’artifice d’hilarité, de passion et de violence.

Une lutte entre la rythmique entêtée et le sirop mélodique visant à ritualiser la représentation de la vérité. Une vérité qui, comme toutes les vérités, se dit être ‘vraiment vraie’, contrairement aux autres vérités: l’émerveillement devant un petit rien.

Naître et devoir tenir le coup. That’s Tough Shit. Tough Shit n’est ni estropié ni aveugle. Mais il a une planche collée sur le visage. C’est Bad Luck.