DE MORGEN
Tom Rummens - DE MORGEN

La Needcompany interprète quatre solos dans "No comment" "No Comment" est le titre de la nouvelle représentation de Jan Lauwers et de la Needcompany. En réalité, il s'agit de quatre représentations. Quatre solos, pour autant de femmes, chacune ayant été impliquée un certain temps dans la compagnie de Lauwers. "No Comment" se compose de quatre parties différentes. Portant cependant toutes indéniablement la griffe de Lauwers. La représentation commence par un monologue écrit par Josse De Pauw et interprété par Grace Ellen Barkey. "La buveuse de thé" est un texte pour une danseuse de Bali. Lauwers a déjà présenté cette danseuse à plusieurs reprises. Elle est apparue pour la première fois dans "Caligula", une production réalisée dans le cadre de Documenta X en 1997. Dans "Images of affection", la précédente production de Lauwers, Barkey apparaît de nouveau sous la forme de cet échantillon prototype d'exotisme. "La buveuse de thé" est interprétée dans un décor éblouissant. Elle est assise sur une caisse qui flotte dans l'air, vers le haut et vers le bas, accompagnée d'une centaine de lampes. Celles-ci brillent d'abord faiblement, comme si vous regardiez un ciel étoilé. A la fin de "La buveuse de thé", elles brillent très fort et vous regardent. Impitoyablement et inéluctablement. "No Comment" pourrait être analysé sur base de l'éclairage uniquement. L'éclairage baroque de "La buveuse de thé" est suivi par l'éclairage plus sobre mais non moins accrocheur de "Salomé", le solo de Carlotta Sagna, écrit par l'auteur américain Charles L. Mee. Tout à l'avant de la scène, celle-ci raconte son histoire, vêtue d'une jupe aussi verte que le décor scintillant - balbutiant? - devant lequel elle se dresse. Beaucoup plus sobre, comme on l'a dit, mais l'image n'en est pas moins prenante. Le décor devient d'ailleurs visiblement encore plus sobre dans "No Comment", le solo de danse pour Tijen Lawton. Cette dernière s'approprie une scène uniformément éclairée de blanc. Entièrement. Dans ce langage pointu, rapide et englobant de la danse qui lui est propre. En regardant la prestation de "Ulrike" par Viviane De Muynck, vous vous demandez comment cette simplicité peut concorder avec l'excès qui déterminait "La buveuse de thé". De Muynck se contente d'un projecteur braqué sur elle. Lawton s'approprie la scène, De Muynck fait de même avec le public. C'est sous la forme d'un véritable face à face qu'elle interprète son texte, écrit par Lauwers lui-même et basé sur la vie d'Ulrike Meinhof. "Pourquoi ne puis-je pas simplement enregistrer les images," se demande-t-elle. "Pourquoi dois-je toujours rechercher la cause et la conséquence?". C'est précisément cette question qui hante votre esprit quand vous passez en revue l'œuvre de Lauwers lui-même. Les fils rouges à travers son œuvre sont innombrables. Non seulement parce qu'ils sont nombreux mais avant tout parce qu'ils se présentent chaque fois dans une autre combinaison. Des thèmes tels que la mort, l'amour, la violence et l'érotisme sont récurrents. Cette constance s'applique également aux artistes, aux images, à l'attention pour la musique et le son. Dans un texte sur "No Comment", Erwins Jans, spécialiste en science du théâtre et dramaturge, évoque l'idée de réseau. Ce terme semble un peu vague mais il est par ailleurs également très juste. Un réseau diversifié de thèmes, d'images, de langues, marqué très clairement par la personnalité d'un seul artiste. "No Comment" est déjà un must absolu pour ceux qui ont envie de s'aventurer dans ce réseau.

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