Une Méprise Sublime — est un nouveau personnage, basé sur toutes ces figures masculines un peu perdues qui peuplent l’univers de Jan Lauwers, et interprété par Gonzalo Cunill. Un portrait intime d’un homme qui contemple le monde avec étonnement et ne comprend pas pourquoi il en fait partie.

Au-delà de ses textes les plus célèbres – citons notamment La chambre d’Isabella, Le bazar du homard, Morning Song, Ulrike et The Snakesong Trilogy –, son œuvre est marquée par une quête sans cesse relancée : celle de dresser un portrait exhaustif de son collaborateur ou sa collaboratrice du moment. Pour Lauwers, le personnage et la personne qui l’incarne ont la même importance. Il écrit sur la peau de l’individu, en cherchant à tran cender les dogmes actuels de l’identité et de la diversité. Et en plaçant l’humanité au cœur de son travail. Les échecs, les amours, les luttes, les grandes et petites peines occupent toujours une place privilégiée.

Jan Lauwers: Ce texte parle d’amitié. Les trois portraits de cette histoire sont des morceaux de moi, basés sur mon ancienne œuvre théâtrale et les amitiés que j’ai chéries pendant ma carrière. Il est aussi évident que Gonzalo, en tant que muse, était en train de sourire dans un coin de mon atelier pendant que j’écrivais ce texte.

Dans « Une Méprise Sublime », un des personnages dit que c’est beaucoup plus facile d’être en colère plutôt que de se retrancher derrière un rire. Avec ce texte, j’ai essayé de ne plus considérer ce rire comme un acte de lâcheté, mais comme une arme pour la défense de l’être humain lui-même.