Few Things est l’adaptation d’un spectacle qui avait déjà été montré à New York en 1999: The Miraculous Mandarin, d’après la pantomime du compositeur hongrois Béla Bartók. La presse de New York avait réagi avec enthousiasme:
“Barkey’s entire visualisation of this piece was strikingly original. It rocked. In fact, it punk rocked – not by a massive infusion of punk music, but by choreography, characterizations, and performances that highlighted the punk element.
A true, one-time only never-to-be-repeated-in-this-lifetime gift to the audience.”
Après une longue lutte avec les héritiers de Bartók concernant les droits d’auteur, The Miraculous Mandarin a été formellement interdit de scène. Barkey n'en est pas restée là. Elle a remanié le spectacle, et a produit une oeuvre plus âpre et plus extrême, dans laquelle le Mandarin se transforme en Mr Poodle et où l'humour finit par triompher.
L'histoire du Mandarin est une parabole fondée sur l'idée classique que l'on meurt dès que ses aspirations ont été concrétisées. Ce qui m'y intéresse n'est pas la référence à la "petite mort", comme l'appelle Bataille, mais plutôt le mouvement de la chute. Le mouvement vers la mort.
La conclusion de la mort n'est pas tirée sans plus. C'est un déplacement où sont localisés le désir et le décès, précisés en termes de rituels de séduction et d'actes meurtriers.
Il s'agissait de créer un rapport réussi entre la pensée métaphorique et la littéralité. Dans le spectacle, je ne pouvais me passer ni de l'un, ni de l'autre. La seconde partie est entièrement consacrée à l'anéantissement, la destruction du Mandarin. Je veux exprimer la solitude du corps et la violence qu'il subit. Le corps doit résister à une force qui n'est pas physique. C'est précisément là-dedans que je perçois la beauté d'un mouvement.
Je la cherche dans le corps. Pour Muriel, c'est la blancheur de son cou, c'est la qualité androgyne sculpturale de Misha, la tendresse et la violence que suscite Tijen, la massivité élégante et vulnérable de Simon, le rire de Kosi et le mystérieux éclat de sa virilité Mais je ne montre pas cette beauté, elle est mon moyen d'expression – sinon, j'afficherais la vanité. Pour nous amener à reconnaître ce qu'est la beauté, la forme doit surprendre. Dans ce sens, ma position vis-à-vis du contenu et de la forme a changé.
Grace Ellen Barkey
Few Things est l’adaptation d’un spectacle qui avait déjà été montré à New York en 1999: The Miraculous Mandarin, d’après la pantomime du compositeur hongrois Béla Bartók. La presse de New York avait réagi avec enthousiasme:
“Barkey’s entire visualisation of this piece was strikingly original. It rocked. In fact, it punk rocked – not by a massive infusion of punk music, but by choreography, characterizations, and performances that highlighted the punk element.
A true, one-time only never-to-be-repeated-in-this-lifetime gift to the audience.”
Après une longue lutte avec les héritiers de Bartók concernant les droits d’auteur, The Miraculous Mandarin a été formellement interdit de scène. Barkey n'en est pas restée là. Elle a remanié le spectacle, et a produit une oeuvre plus âpre et plus extrême, dans laquelle le Mandarin se transforme en Mr Poodle et où l'humour finit par triompher.
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